La photographie en basse lumière
Photographier en basse lumière représente une difficulté pour de nombreux photographes, qu’ils soient débutants ou expérimentés. Les conditions de faible éclairage posent divers problèmes techniques, tels que la mise au point, la qualité d’image et la stabilisation. Il est essentiel de comprendre quelques notions pour améliorer la qualité de ses photos.
Les conditions de basse lumière
La basse lumière peut être rencontrée dans diverses situations, qu’il s’agisse d’un paysage nocturne, d’une scène d’intérieur éclairée par des bougies, ou encore d’un coucher de soleil.
Chaque situation de basse lumière présente des défis et des caractéristiques spécifiques qui influencent la manière dont vous devez aborder la prise de vue.
- La photographie de nuit : la nuit, l’éclairage ambiant est souvent très faible, et la lumière disponible provient généralement de sources artificielles telles que les lampadaires, les phares de voiture, ou les néons.
- La photographie en intérieur : dans les bâtiments, la lumière naturelle peut être limitée, en particulier dans les pièces sans fenêtres ou avec un éclairage artificiel insuffisant.
- La photographie au crépuscule ou à l’aube : pendant ces périodes de transition entre le jour et la nuit, la lumière change rapidement, créant des conditions de faible éclairage et des ombres marquées.
- La photographie sous un temps couvert : un ciel nuageux peut réduire considérablement la quantité de lumière disponible, rendant les scènes plus sombres et plus contrastées.
Difficultés rencontrées en basse lumière
Manque de netteté et flou de bougé
L’un des principaux défis de la photographie en basse lumière est d’obtenir des images nettes et sans flou. Car lorsque la lumière est faible, l’appareil photo doit utiliser des vitesses d’obturation plus lentes pour capter suffisamment de lumière, ce qui augmente le risque de flou de bougé.
Bruit numérique et qualité d’image
En basse lumière, la sensibilité ISO de l’appareil photo doit souvent être augmentée pour compenser le manque de lumière. Une sensibilité ISO élevée entraîne généralement une augmentation du bruit numérique, qui se manifeste sous forme de grain et de taches de couleur sur l’image.
Autofocus et exposition difficiles
L’autofocus et l’exposition peuvent également être problématiques en basse lumière. Les systèmes d’autofocus des appareils photo dépendent souvent de la lumière pour fonctionner correctement, et ils peuvent avoir du mal à faire la mise au point lorsque la lumière est faible.
Astuces et techniques pour la basse lumière
Objectifs à grandes ouvertures
Pour compenser le manque de lumière, le premier choix est de choisir un objectif qui laisse entrer un maximum de lumière vers le capteur.
Les objectifs à grande ouverture (f/1.4, f/1.8 ou f/2.8) permettent de capturer facilite la prise de vue dans ce genre de conditions lumineuses. vous devrez donc réfléchir aux choix de votre objectif quand vous aurez a shooter en basse lumière
Ces objectifs a grandes ouvertures offrent également une faible profondeur de champ, ce qui peut aider à isoler le sujet de l’arrière-plan.
Trépied et stabilisation de l'appareil
Lorsque vous travailler dans un environnement ou la lumière est insuffisante, vous devez compenser le manque de luminosité par des réglages boitier. Comme nous vu précédemment avec le triangle d’exposition, vous pouvez agir sur trois paramètres: L’ouverture, la vitesse d’exposition, et la sensibilité ISO.
Mais parfois, dans certaines conditions de basse lumière, vous avez déjà choisi la plus grande ouverture de votre objectif, vous avez atteins le seul ISO maximum que votre appareil peut atteindre sans dégrader l’image, mais vous êtes encore sous-exposé.
Il vous reste encore la solution de choisir une vitesse d’obturation plus lente. Mais généralement, en dessous de 1/125 une grosse partie des photo que vous prendrez à main levée seront floues. les vibrations de vos mains ont de grandes chances d’être capturées durant le temps d’obturation.
Vous pouvez heureusement utiliser un trépied. je vous conseille même de toujours prendre un trépied avec vous quand vous n’êtes pas sûr des conditions de luminosité sur les lieux de votre shooting.
Si vous n’avez pas de trépied, cherchez des alternatives pour stabiliser l’appareil, comme vous appuyer contre un mur ou poser l’appareil sur une surface stable.
Certains appareils photo et objectifs sont également équipés de systèmes de stabilisation d’image qui peuvent aider à réduire le flou de bougé, mais en basse lumière le trépied est la valeur la plus sûre.
Ne pas trop monter en ISO
Le choix de monter en ISO est souvent la solution que l’on trouve la plus facile. Malheureusement, si votre appareil photo vous affiche une capacité a monter en ISO a des seuils impressionnant, la qualité de vos clichés deviendra désastreuse avant d’avoir atteint le tiers du seuil maximal.
Je ne peux pas vous dire a quel seuil votre appareil produira trop de bruit car cela dépend de votre matériel. Certains appareils professionnels supportent des montées conséquentes, quand d’autres détériorent la qualité très rapidement.
Essayer de trouver votre seuil max, et éviter de monter au dessus tant que possible lors de vos shooting. le bruit n’est pas très visible sur l’écran LCD de vore appareil, mais vous pourrez avoir des surprises lors du visionnage sur grand écran.
Gérer l'autofocus en basse lumière
L’autofocus a souvent plus de difficulté à se fixer sur des zones sans contrastes et encore plus quand il fait sombre.
Ici, il faudra composer. La première solution consiste à recherchez des zones de contraste élevé dans la scène et placez votre point de mise au point sur ces zones.
il peut être judicieux parfois de rajouter un apport de lumière juste pour faire le focus, et le retirer à la prise de vue pour ne pas déséquilibrer votre setting.
Photos en basse lumière et bruit
En basse lumière, l’apparition de bruit en photographie est principalement due à l’amplification du signal électrique nécessaire pour compenser le manque de lumière.
Lorsque la sensibilité ISO est augmentée, le capteur de l’appareil photo amplifie le signal pour rendre l’image plus lumineuse, mais cela introduit également des erreurs aléatoires, connues sous le nom de bruit.
Le bruit se présente généralement sous deux formes : le bruit de luminance (aussi appelé bruit de luminosité) et le bruit chromatique (aussi appelé bruit de couleur).
Le bruit de luminance apparaît comme des grains ou des pixels aléatoires dans l’image, tandis que le bruit chromatique se manifeste par des variations de couleur indésirables.
Heureusement, le bruit est retouchable en post-traitement grâce à divers outils et logiciels de retouche d’image. Nous verrons dans un prochain chapitre le traitement du bruit sur les principaux logiciels de retouche